Pages

dimanche 14 février 2010

Reggae Dance Hall



C' est en août 1992, lors du carnaval de Londres que je me suis réellement intéressé au Reggae Dance hall.
Auparavant, mes influences et mes goûts musicaux allaient essentiellement vers le Rap et la R&B.

A l' époque, je sortais souvent, achetait beaucoup de disques vinyls et mixais quelque fois dans des clubs ou dans des soirées organisées par des amis. Je me suis toujours appliqué dans le choix de mes sélections et faute de jouer du Ragga, qui n' était pas à la mode à cette période, j' évitais de mettre du Ragga/Hip hop car je n' aimais pas le style.

L' appel se fit donc à un moment ou je m' abrutissais à écouter que du Rap.
Mon horizon musical était plus que limité et pour "décompresser", un de mes amis m' invita à passer un week end à Londres pour écouter la musique qui s' y jouait là bas.

Ce fut la révélation. Une bombe atomique dans ma tête et mes tympans.

Tout ce que je tenais comme acquis dans l' art d' animer une soirée vacilla. Toutes mes certitudes s' écroulèrent et mon entêtement avec.

Pour ceux qui aiment le Dancehall et qui rêvent de partir en Jamaïque, Londres est le lieu le plus économique pour ressentir les véritables vibrations que peut procurer cette musique.

Son clair et puissant, animation structurée et intelligente, sélections diverses et variées, je fus, ce jour-là, transifiguré et fortement impressionné par l' organisation et les "à côtés" qui entourent un sound system. Avec du recul, 15 ans plus tard, je peux vous dire que cet instant fut "magique".

Imaginez un peu ! Plus de 300 personnes reprenant en choeur un "spécial" de Ninja Man joué par un des plus célèbres sound system de Jamaïque, BODY GUARD. BOOYAKA !!! Il fallait être là.
De retour à Paris, toujours fidèle au Hip hop, je dépensais néanmoins toute mon énergie a acheter des 45 tours jamaïcains. Anciennetés, nouveautés, tout y passait. Il fallait être à la page et combler le retard.

Mais l' apogée de cette période fut,sans conteste, mon séjour en Jamaïque où je partis seul à Kingston en juillet 1994.
Inutile de vous racontez mon périple sur la terre de Bob Marley, j' y reviendrai prochainement. Durant 15 jours, ce ne fut que sons et vibrations. La Jamaïque est, à ce titre, l' île la plus bruillante de la caraïbe. La musique est omniprésente et elle occupe une place très importante dans la vie des gens. Ce fut, encore une fois, une expérience inoubliable !

Aujourd' hui, les années et les rides en plus, je suis toujours présent avec mes disques et mes souvenirs. Si les stars du moment sont Sean Paul, Elephant Man, Vybz cartel... N' oubliez pas que des artistes comme Bounty Killer, Buju Banton ou Beenie Man tiennent toujours l' affiche depuis plus de 20 ans. Il faut aussi avoir en mémoire des dj's tels que Terror Fabulous, Terrie Ganzie ou Mega Banton qui ont contribué, à leur niveau, à une reconnaissance du Dance hall (et je ne vous parle pas des sound systems comme Stone Love ou Metro Media qui ont également un droit de citer).

Le Reggae Dancehall vit par la créativité d' un ensemble. Producteurs, djs et sound systems participeront toujours à la diffusion de cette musique. Il ne faut donc pas oublier d' où elle vient et qu' elle en fut les fondations. Peace et Big up à tous !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire